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APOGEA : Quelle est la difference entre la gestion des competences et la gestion des talents ?

Offboarding : réussir le départ d’un collaborateur en 2025

Le départ d’un salarié, qu’il soit volontaire ou non, est souvent perçu comme une simple étape administrative. Pourtant, mal encadré, ce moment peut entraîner des risques importants : fuites de données, tension dans les équipes, perte de savoirs, mauvaise image employeur…

À l’inverse, un offboarding structuré et professionnel permet non seulement de sécuriser l’entreprise, mais aussi de valoriser l’expérience collaborateur jusqu’à la fin du contrat.

 

Alors que le turnover moyen en France avoisine 15% par an et que 71% des entreprises n’ont toujours pas formalisé leur processus de départ, l’enjeu est clair : mieux gérer les sorties devient une priorité RH stratégique.

D’autant que 89% des anciens salariés conservent des accès à des données confidentielles après leur départ, exposant l’entreprise à des risques majeurs de sécurité.

Dans ce guide complet, découvrez comment réussir l’offboarding en 2025 : définition et enjeux, 6 étapes à suivre, cas particuliers, outils pour automatiser et erreurs à éviter absolument.

SOMMAIRE

Qu’est-ce que l’offboarding en RH ?

Dans un contexte de transformation des pratiques RH, l’expérience collaborateur ne s’arrête plus à l’intégration. Elle s’étend désormais jusqu’à la sortie du salarié, qui mérite autant d’attention que son arrivée. C’est tout l’enjeu de l’offboarding, un processus encore sous-estimé mais de plus en plus stratégique pour les entreprises

Définition de l’offboarding

L’offboarding désigne l’ensemble des démarches mises en place pour accompagner le départ d’un collaborateur, quel qu’en soit le motif : démission, licenciement, départ à la retraite, fin de contrat…


Ce processus comprend à la fois les aspects administratifs, humains, techniques et organisationnels, avec un double objectif :

Contrairement à une idée reçue, l’offboarding ne se limite pas à la remise du solde de tout compte. C’est un véritable parcours de sortie, qui peut impacter la marque employeur, le climat interne, et même la performance future de l’entreprise.

offboarding comment reussir le depart dun collaborateur

Onboarding vs Offboarding : quelle difference ?

L’onboarding est le processus d’intégration d’un nouveau collaborateur : préparation de l’arrivée, accueil, formation, transmission de la culture d’entreprise.

 

L’offboarding, lui, intervient à la fin du cycle de vie du salarié. Il vise à encadrer son départ dans les meilleures conditions, tant sur le plan humain que réglementaire.

 

Si l’onboarding est aujourd’hui bien ancré dans les pratiques RH, l’offboarding reste souvent informel, voire inexistant. Pourtant, les deux méritent la même attention : ils sont les deux extrémités d’un même parcours collaborateur, et ont chacun un impact direct sur la réputation de l’entreprise. :

Pourquoi structurer l’offboarding est devenu stratégique pour l’entreprise ?

Encore trop souvent négligé, l’offboarding est pourtant une étape clé de la gestion RH. Dans un contexte de mobilité accrue, de sensibilité accrue à la cybersécurité et de pression sur la marque employeur, encadrer correctement le départ d’un collaborateur est devenu indispensable.

 

Un processus d’offboarding bien conçu permet non seulement de limiter les risques juridiques et techniques, mais aussi de créer de la valeur RH à long terme.

Respecter les obligations RH et juridique

Remettre les bons documents au bon moment n’est pas une option : certificat de travail, solde de tout compte, attestation Pôle emploi, information sur la portabilité de la mutuelle et de la prévoyance…

 

Un oubli ou un retard dans ces formalités peut exposer l’employeur à des risques prud’homaux, voire à des sanctions. Structurer le processus d’offboarding permet d’automatiser ces étapes grâce à un SIRH et d’assurer une conformité constante

Préserver le climat social et la motivation des équipes

Un départ mal géré peut nuire à la dynamique d’équipe : tensions, malentendus, perte de confiance… À l’inverse, un offboarding clair, humain et transparent permet de rassurer les équipes en place et d’éviter les effets de démotivation.

 

Il s’agit aussi de soigner la communication interne : expliquer le départ, organiser une passation visible, et valoriser les contributions du collaborateur sortant.

Valoriser la marque employeur et l’expérience collaborateur

Le dernier jour d’un salarié est aussi important que le premier. Un départ bien géré reflète une culture d’entreprise saine, attentive à l’humain jusqu’au bout.

 

C’est un facteur différenciant pour la marque employeur : d’après Workelo, 85 % des collaborateurs sont prêts à recommander leur entreprise si leur départ s’est bien déroulé.

 

Soigner l’offboarding, c’est donc aussi investir dans sa réputation sur des plateformes comme Glassdoor, Welcome to the Jungle, ou simplement par le bouche-à-oreille.

Récupérer un feedback stratégique

L’entretien de départ est une opportunité unique pour récolter un retour sincère sur la culture, le management, l’organisation…

Parce qu’il n’y a plus d’enjeu hiérarchique, le salarié sortant est souvent plus transparent  à condition que le cadre soit bienveillant.

 

En analysant ces retours, les RH peuvent identifier des axes d’amélioration concrets, prévenir les départs futurs et renforcer la rétention.

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Favoriser le retour et les recommandation

On parle de plus en plus de “salarié boomerang” : ces anciens collaborateurs qui reviennent dans l’entreprise après une expérience ailleurs. Un offboarding réussi augmente les chances de retour spontané, mais aussi de recommandations externes.

 

Un salarié bien accompagné à son départ pourra :

La checklist d’un offboarding réussi en pratique

Un offboarding bien mené repose sur un processus structuré et partagé entre les différents acteurs : RH, manager, IT, direction… Voici les 6 étapes clés à suivre, quel que soit le type de départ, pour limiter les risques et soigner l’expérience de sortie.

Étape 1 : Anticiper et organiser le départ

Dès que le départ est confirmé (démission signée, date de fin de contrat, décision de licenciement…), il est essentiel d’établir un rétroplanning clair : date de fin effective, période de passation, tâches critiques à transférer, dates des différents entretiens.

 

Pensez également à identifier les cas particuliers (congés à solder, arrêt maladie, clause de non-concurrence…) pour éviter les imprévus juridiques ou opérationnels.

Étape 2 : Communiquer en interne de manière transparente

La communication joue un rôle central dans la gestion du départ. Informez :

L’objectif : éviter les malentendus et préserver un climat social serein. Dans certaines situations, un message officiel de la direction ou des RH peut être utile pour cadrer la communication.

gestion des competences

Étape 3 : Gérer les démarches administratives

La conformité administrative est une obligation légale. Veillez à remettre :

L’utilisation d’un SIRH comme Lucca permet d’automatiser la génération et la remise de ces documents, tout en assurant une traçabilité complète.

Étape 4 : Sécuriser les accès et récupérer le matériel

Coordonnez-vous avec l’IT pour :

💡 1 heure est nécessaire en moyenne pour gérer cette étape côté DSI. Formaliser une checklist technique permet de gagner en efficacité et de sécuriser les données.

Étape 5 : Réaliser un entretien de départ structuré

L’entretien de départ est une source précieuse de feedback. Il doit être mené avec neutralité, dans une optique d’amélioration continue.

 

Quelques questions clés à poser :

Les réponses alimentent les réflexions RH, notamment sur le management, la communication ou l’organisation interne.

Étape 6 : Finaliser la passation et garder le lien

La transmission des dossiers et des savoirs est cruciale pour assurer la continuité de l’activité. Prévoyez un document ou une réunion de passation avec le successeur ou le manager.

 

Enfin, ne négligez pas le relationnel : un pot de départ, un message de remerciement personnalisé ou l’invitation à un réseau alumni renforcent le lien post-départ.Un salarié bien traité au moment de son départ pourra devenir ambassadeur, prescripteur… voire collaborateur boomerang.

Les outils pour automatiser et sécuriser l'offboarding

Un offboarding manuel est chronophage et source d’erreurs. L’utilisation d’outils digitaux permet de standardiser le processus, de garantir la conformité et de libérer du temps aux équipes RH.

Les outils pour automatiser et sécuriser l’offboarding

Un offboarding manuel est chronophage et source d’erreurs. L’utilisation d’outils digitaux permet de standardiser le processus, de garantir la conformité et de libérer du temps aux équipes RH.

Le SIRH au cœur du processus offboarding

Un logiciel SIRH comme Lucca, Sage ou Silae centralise toutes les étapes de l’offboarding :

  • Génération automatique des documents : certificat de travail, solde de tout compte, attestation Pôle emploi
  • Workflow de validation : circuit de signature électronique pour les documents de fin de contrat
  • Traçabilité complète : historique des actions réalisées et dates clés
  • Checklist automatisée : rappels et alertes pour ne rien oublier

Pour choisir la solution la plus adaptée à vos besoins, découvrez notre comparatif des meilleurs SIRH 2025.

Outils complémentaires pour un offboarding complet

Gestion des accès IT

  • Désactivation automatique des comptes (messagerie, logiciels, VPN)
  • Révocation des droits d’accès aux serveurs et bases de données
  • Intégration avec Active Directory ou Google Workspace

Gestion du matériel

  • Suivi des équipements à récupérer (ordinateur, téléphone, badge)
  • État des lieux et inventaire automatisé
  • Préparation du matériel pour le prochain collaborateur

Gestion documentaire

  • Coffre-fort numérique pour archiver les documents RH
  • Signature électronique pour les soldes de tout compte
  • Portail collaborateur pour consulter les documents post-départ

Gain de temps et sécurisation

Selon les études du secteur, l’automatisation de l’offboarding via un SIRH permet de :

  • Réduire de 60% le temps administratif consacré aux départs
  • Éliminer 90% des erreurs de documents ou d’oublis de procédure
  • Sécuriser les accès en 1 heure au lieu de 3 à 5 jours en manuel

Quelles différences selon le type de départ ?

Si les étapes clés de l’offboarding restent globalement les mêmes, le contexte du départ influence fortement la manière de les mettre en œuvre. Une approche uniforme peut s’avérer contre-productive : chaque situation mérite un traitement adapté, à la fois en termes de ton, de délais, et d’accompagnement.

Offboarding en cas de démission

Dans le cadre d’une démission, le collaborateur quitte volontairement l’entreprise, souvent dans une dynamique positive (nouvelle opportunité, projet personnel…). C’est l’occasion de :

L’objectif ici est de transformer cette sortie en expérience valorisante, tant pour le salarié que pour l’image de l’entreprise.

remboursement des notes de frais

En cas de licenciement

Ce type de départ est souvent plus sensible, car il peut générer tensions, incompréhensions ou ressentiment. Il est crucial de :

Le ton doit rester professionnel, factuel et respectueux, afin de préserver le climat social et d’éviter toute escalade juridique ou réputationnelle.

Départ à la retraite

Le départ à la retraite est généralement bien anticipé et vécu comme une étape importante dans la vie du salarié. Il s’agit ici de :

Certaines entreprises proposent même une phase de tutorat ou de passation étendue pour faciliter la transition.

Cas particuliers : départs en CDD, fin de période d’essai, intérimaires

Ces types de départs sont souvent plus courts et moins formalisés, mais ils ne doivent pas être négligés pour autant.
Même dans un contexte temporaire, il est recommandé de :

Un intérimaire ou un CDD bien traité peut revenir, recommander l’entreprise, ou en parler autour de lui. C’est un investissement à long terme dans votre réputation employeur.

Les 5 erreurs fatales en offboarding

  1. Ne pas désactiver les accès immédiatement

Risque : 89% des anciens salariés conservent des accès à des données confidentielles après leur départ, exposant l’entreprise à des fuites de données ou à des cyberattaques.

Solution : Désactiver tous les accès (messagerie, logiciels, VPN, badges) le jour même du départ, en coordination avec l’IT.

  1. Oublier de remettre les documents obligatoires

Risque : Sanctions prud’homales, pénalités financières et contentieux juridiques coûteux.

Solution : Utiliser un SIRH pour générer automatiquement les documents (certificat de travail, solde de tout compte, attestation Pôle emploi) et tracer leur remise.

  1. Négliger la communication interne

Risque : Rumeurs, démotivation des équipes, perte de confiance et dégradation du climat social.

Solution : Informer l’équipe de manière transparente, organiser une passation visible et valoriser les contributions du collaborateur sortant.

  1. Bâcler l’entretien de départ

Risque : Perte d’un feedback stratégique pour améliorer la rétention et corriger les dysfonctionnements internes.

Solution : Mener un entretien structuré, bienveillant et orienté amélioration continue. Analyser systématiquement les retours pour identifier des tendances.

  1. Penser que l’offboarding s’arrête au dernier jour

Risque : Manquer l’opportunité de transformer un ancien salarié en ambassadeur ou en futur « boomerang employee ».

Solution : Garder le lien via un réseau alumni, des newsletters ou des invitations à des événements d’entreprise.

Conclusion : faire du départ un levier RH stratégique

Longtemps relégué au second plan, l’offboarding s’impose aujourd’hui comme un enjeu stratégique pour les RH, au même titre que l’onboarding. Sécurisation des accès, respect des obligations légales, climat social, image employeur, feedback… Chaque départ bien géré est une opportunité de renforcer la performance de l’organisation.

Dans un contexte de turnover élevé et d’exigences accrues des collaborateurs, mettre en place un processus d’offboarding structuré, humain et conforme est devenu un indispensable pour les PME.

FAQ – Offboarding RH : vos questions fréquentes

Comment mettre en place un bon processus d’offboarding ?

Un bon offboarding repose sur une checklist claire, des rôles bien définis (RH, manager, IT), et une communication fluide. Il inclut l’anticipation du départ, la gestion administrative, la récupération du matériel, la désactivation des accès, l’entretien de sortie et le suivi post-départ.

Pourquoi organiser un entretien de départ ?

L’entretien de départ permet de recueillir un retour sincère sur l’expérience du salarié. Il aide à identifier des pistes d’amélioration sur le management, l’organisation ou la culture d’entreprise, tout en valorisant le salarié jusqu’au dernier jour.

Comment structurer un entretien de départ ?

L’entretien doit être conduit dans un cadre neutre et bienveillant. Il peut inclure des questions sur :

 

  • les raisons du départ,
  • ce qui a bien fonctionné dans le poste,
  • ce qui pourrait être amélioré,
  • la recommandation éventuelle de l’entreprise.

 

L’objectif n’est pas de juger, mais de comprendre et améliorer.

L’offboarding est-il obligatoire en France ?

Il n’existe pas de “processus d’offboarding” légalement obligatoire, mais certaines étapes le sont : remise des documents de fin de contrat, paiement du solde de tout compte, information sur la portabilité de la mutuelle et prévoyance.

Quelle est la durée moyenne d'un offboarding ?

La durée varie selon le contexte du départ :

  • Démission avec préavis : 2 à 8 semaines (période de préavis + passation)
  • Licenciement : 1 jour à 4 semaines (selon gravité et procédure)
  • Départ à la retraite : 3 à 6 mois (anticipation et transmission progressive)
  • Fin de CDD/intérim : 1 à 3 jours (clôture administrative rapide)

L'essentiel est de respecter les obligations légales tout en soignant l'expérience collaborateur.

Qui s'occupe de l'offboarding dans l'entreprise ?

L'offboarding est une responsabilité partagée entre plusieurs acteurs :

  • RH : pilotage global, documents légaux, entretien de départ
  • Manager : passation, communication équipe, validation des tâches
  • IT/DSI : désactivation des accès, récupération du matériel
  • Paie : solde de tout compte, calcul des indemnités
  • Direction : validation des décisions stratégiques (licenciement, transaction...)

Un chef de projet RH doit coordonner l'ensemble pour garantir la fluidité du processus.

Quels logiciels pour automatiser l'offboarding ?

Les principaux outils recommandés sont :

  • SIRH complets : Lucca, Sage RH, Silae, Cegid (documents automatiques, workflow)
  • Gestion IT : Active Directory, Google Workspace, Okta (révocation accès)
  • Signature électronique : DocuSign, Yousign (solde de tout compte)
  • Coffre-fort numérique : Digiposte, PeopleDoc (archivage documents RH)

L'idéal est d'avoir un SIRH central qui s'intègre avec les autres outils pour un processus fluide.