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Mis à jour en 2025
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Reporting RH : définition, exemples et indicateurs clés pour un pilotage efficace

Face aux défis RH — pénurie de talents, fidélisation des collaborateurs, maîtrise des coûts salariaux, évolution des compétences — la fonction RH ne peut plus se limiter à un rôle purement administratif. Elle doit désormais s’appuyer sur des données fiables et actualisées pour piloter sa stratégie.


C’est précisément là qu’intervient le reporting RH. Véritable outil d’aide à la décision, il permet de collecter, analyser et présenter les données liées aux ressources humaines sous forme de tableaux de bord clairs et exploitables. Qu’il s’agisse de suivre le recrutement, de mesurer l’efficacité des formations, d’analyser le turnover ou d’anticiper les besoins futurs, le reporting RH est devenu indispensable pour aligner la gestion du capital humain avec les objectifs business de l’entreprise.


Dans cet article, nous vous proposons de découvrir :


        • la définition et les enjeux du reporting RH,
        • des exemples concrets de reportings appliqués au recrutement, à la formation et à la performance,
        • et surtout nos conseils pratiques pour construire un reporting RH efficace, incluant les indicateurs clés à suivre et les logiciels les plus adaptés.

👉 En clair : si vous cherchez à transformer vos données RH en un levier stratégique, cet article est fait pour vous.

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tableau de bord rh

Reporting RH : définition et enjeux

Qu’est-ce qu’un reporting RH ?

Le reporting RH (ou reporting des ressources humaines) est un outil de pilotage qui permet de collecter, d’analyser et de présenter de façon synthétique les données liées à la gestion du personnel.

Concrètement, il s’agit d’un tableau de bord RH qui regroupe des indicateurs clés (KPI) tels que le taux de turnover, le nombre de recrutements, le suivi des absences ou encore le budget formation.

Son objectif est simple : aider les responsables RH et la direction à prendre des décisions éclairées, basées sur des données fiables plutôt que sur des intuitions.

Pourquoi mettre en place un reporting RH ?

Mettre en place un reporting RH présente plusieurs avantages stratégiques pour l’entreprise. Il ne s’agit pas seulement de centraliser des chiffres, mais bien de donner du sens aux données RH afin d’orienter les actions à court, moyen et long terme.

Voici les principaux bénéfices :

 

Un reporting RH permet de visualiser en un coup d’œil l’évolution du nombre de collaborateurs : recrutements, départs, promotions ou encore mobilité interne.

Cela aide à :

        • contrôler la croissance des effectifs par rapport aux besoins réels de l’entreprise,
        • détecter rapidement une hausse du turnover,
        • et identifier les services où il y a un risque de surcharge ou de sous-effectif.

👉 Exemple : si le reporting montre une augmentation du taux de départs dans un département précis, cela peut révéler un problème managérial ou un manque de perspectives d’évolution.

 

Le reporting RH évalue l’efficacité des politiques mises en place. Il peut mesurer :

        • le délai moyen de recrutement,
        • le coût d’embauche par poste,
        • le taux de réussite des formations,
        • ou encore le niveau d’engagement des collaborateurs (via enquêtes internes ou taux de participation aux projets).

👉 Exemple : si un programme de formation coûteux n’améliore pas la performance, le reporting aide à justifier son remplacement ou son adaptation.

 

 

Grâce à une analyse des tendances, le reporting RH devient un outil de prévision. Il permet de :

        • identifier les compétences clés à renforcer,
        • prévoir les départs à la retraite,
        • anticiper les pics de recrutement liés à la croissance de l’activité,
        • et limiter les risques de turnover dans certains métiers.

👉 Exemple : un reporting montrant un vieillissement de la population dans un service stratégique alerte sur la nécessité de préparer un plan de transmission des compétences.

 

Un reporting RH n’est pas uniquement destiné à la direction : il peut aussi être partagé avec les managers et parfois les équipes. Il facilite la transparence et la compréhension des enjeux RH.
Les managers disposent ainsi d’informations fiables pour piloter leurs équipes, et les collaborateurs comprennent mieux les décisions prises (ex. : mise en place de nouvelles formations ou politiques salariales).

 

👉 Résultat : plus de confiance, moins de frustration, et une meilleure cohésion interne

 

 

Enfin, le reporting RH est un outil d’aide à la décision. Il transforme des données brutes (heures travaillées, absences, coûts, taux de satisfaction) en informations claires et visuelles.
La direction peut alors prendre des décisions rapides et argumentées, alignées avec la stratégie globale de l’entreprise.

 

👉 Exemple : en cas de négociation avec les partenaires sociaux, disposer d’un reporting précis sur les absences ou la formation permet de défendre plus solidement ses choix

 

Exemples concrets de reporting RH

Le reporting RH prend différentes formes selon les priorités et les enjeux de l’entreprise. Pour être utile, il doit être adapté aux objectifs stratégiques : attirer de nouveaux talents, fidéliser les collaborateurs, développer leurs compétences ou encore améliorer la performance globale.

 

Voici trois exemples concrets de reporting RH couramment utilisés :

Exemple de reporting RH sur l’absentéisme

tableau de bord absenteisme

L’absentéisme est un indicateur clé de la qualité de vie au travail et du climat social. Mal géré, il peut peser lourdement sur la productivité et la cohésion des équipes.


Un tableau de bord dédié au suivi des absences permet de visualiser rapidement les tendances, d’identifier les causes et d’agir avant que la situation ne s’aggrave.

 

Indicateurs RH  à suivre :

        • Taux d’absentéisme global et par service.

        • Répartition des motifs d’absence (maladie, congés, accident du travail, absences injustifiées).

        • Nombre moyen de jours d’absence par collaborateur.

        • Répartition saisonnière des absences (pics sur certaines périodes).

        • Corrélation entre absentéisme et turnover.

👉 Exemple concret : un tableau de bord peut révéler une hausse significative des absences maladie dans un service précis. En creusant, l’entreprise découvre une surcharge de travail et un management sous pression. Grâce à ces données, elle peut rééquilibrer la charge, mettre en place un accompagnement managérial et ainsi réduire l’absentéisme tout en améliorant la fidélisation.

 

Exemples concrets de tableau de bord effectifs : piloter la croissance et anticiper les besoins

reporting rh

Exemple de Dashboard  sur le suivi des effectifs

 

Le suivi des effectifs est essentiel pour aligner la stratégie RH avec les besoins réels de l’entreprise. Trop ou pas assez de collaborateurs, mauvaise répartition par service ou manque d’anticipation : ces déséquilibres peuvent freiner la performance et générer des surcoûts.


Un tableau de bord effectifs permet de visualiser en temps réel la composition des équipes, d’analyser les évolutions et d’anticiper les recrutements ou mobilités nécessaires.

 

Indicateurs clés à suivre :

        • Effectif total et évolution sur une période donnée.

        • Répartition des effectifs par service, métier ou localisation.

        • Nombre de recrutements et de départs (volontaires ou non).

        • Ratio managers/collaborateurs.

        • Taux de mobilité interne et promotions.

        • Prévisions de départs (retraites, fin de contrats).

👉 Exemple concret : un tableau de bord effectifs peut montrer une forte croissance de l’équipe commerciale (+15 % en un an) alors que l’équipe support reste stable. Résultat : surcharge de travail au service client. Grâce à ces données, la direction ajuste sa politique RH et planifie le recrutement de 3 postes supplémentaires dans le support afin de maintenir la qualité de service.

Exemple de reporting RH sur le recrutement

Le recrutement est un des enjeux majeurs pour les entreprises, notamment dans un contexte de pénurie de talents. Un reporting RH dédié au recrutement permet de mesurer l’efficacité des campagnes et d’optimiser le processus d’embauche.

tableau de recrutement

Exemple de reporting pour le suivi du recrutement

Indicateurs clés à suivre :

        • Nombre de candidatures reçues par poste ou par canal de recrutement.
        • Taux de conversion : candidatures → entretiens → embauches.
        • Délai moyen de recrutement : temps entre l’ouverture du poste et la prise de fonction.
        • Coût de recrutement par collaborateur : annonces, cabinet de recrutement, tests, temps RH.
        • Qualité des embauches : taux de rétention après 6 mois ou 1 an.

👉 Exemple concret : un reporting peut révéler que les candidats issus de la cooptation restent deux fois plus longtemps que ceux recrutés via des jobboards. L’entreprise peut alors renforcer ce canal.

Comment construire un reporting RH efficace ?

Pour réaliser un reporting RH pertinent ne s’improvise pas. Pour qu’il soit réellement utile, il doit être pensé en fonction des objectifs de l’entreprise, des besoins des managers et des indicateurs clés de performance (KPI) les plus pertinents

 

  • Définir des objectifs clairs
    Avant de se lancer, il faut déterminer pourquoi vous mettez en place un reporting RH. Est-ce pour suivre la performance des recrutements ? Réduire le turnover ? Améliorer la qualité de vie au travail ? Chaque objectif doit orienter le choix des indicateurs.
  • Impliquer les parties prenantes
    Le reporting RH ne doit pas être pensé uniquement par la DRH. Les managers et la direction doivent être impliqués pour définir les besoins réels. Cela garantit un tableau de bord pertinent et adopté par tous.
  • Choisir les bons indicateurs (KPI)
    Un reporting trop chargé devient illisible. Il est préférable de sélectionner un nombre limité d’indicateurs mais qui apportent une réelle valeur ajoutée.
  • Soigner la présentation des données
    Les graphiques, tableaux et visuels facilitent la lecture et la compréhension. Un bon reporting doit permettre de saisir les grandes tendances en un coup d’œil.
  • Mettre à jour régulièrement
    Un reporting n’a de valeur que s’il est alimenté en temps réel ou du moins de manière régulière (mensuelle, trimestrielle, annuelle).

 

Voici une liste des KPI incontournables pour construire un reporting RH efficace :

 

        1. Effectif total : nombre de collaborateurs dans l’entreprise.
        2. Taux de turnover : proportion de départs volontaires ou non.
        3. Taux d’absentéisme : suivi des absences et congés.
        4. Durée moyenne de recrutement : délai entre l’ouverture d’un poste et son pourvoi.
        5. Coût de recrutement : investissement financier nécessaire pour recruter un collaborateur.
        6. Taux de mobilité interne : évolution des collaborateurs au sein de l’entreprise.
        7. Budget formation par salarié : investissement en formation continue.
        8. Taux de participation aux formations : engagement des collaborateurs dans leur montée en compétences.
        9. Taux d’engagement/satisfaction des employés : via enquêtes internes ou feedbacks.
        10. Masse salariale : suivi des coûts liés aux rémunérations et charges sociales.

👉 Selon les objectifs de l’entreprise, d’autres KPI peuvent être ajoutés, comme le taux d’accidents du travail, la diversité des profils ou encore la répartition hommes/femmes.

 

Construire un reporting RH efficace à la main peut vite devenir chronophage. Heureusement, il existe des solutions logicielles permettant d’automatiser la collecte et la mise à jour des données.

Parmi leurs avantages :

        • Gain de temps : plus besoin de compiler manuellement des fichiers Excel.
        • Fiabilité des données : réduction du risque d’erreurs humaines.
        • Centralisation : toutes les données RH regroupées dans un même outil.
        • Tableaux de bord interactifs : possibilité de filtrer, comparer et analyser en temps réel.

Quelques exemples d’outils utiles pour le reporting RH :

      • Les SIRH (Systèmes d’Information des Ressources Humaines) qui intègrent nativement des modules de reporting.
      • Les solutions BI (Business Intelligence)  qui permettent de créer des tableaux de bord personnalisés.
          • .Power BI, l’outil de reporting développé par Microsoft, permet de connecter différentes sources de données (SIRH, Excel, outils de paie, ATS de recrutement, etc.) pour créer des tableaux de bord interactifs.
          • MyReport est une solution BI française, particulièrement adaptée aux PME et ETI qui recherchent un outil simple d’utilisation et directement exploitable par les équipes RH.

Cas pratique : comment une PME de 200 salariés a réduit son turnover grâce au reporting RH

 

Chez Apogea, en tant qu’intégrateur BI, certifié, nous accompagnons les entreprises dans le choix et l’intégration de solutions adaptées, afin de mettre en place des reportings RH automatisés et fiables, parfaitement alignés avec leurs besoins. Notre maillage d’agences nous permet un suivi de proximité avec nos clients.

Prenons le cas d’une PME industrielle de 200 collaborateurs, confrontée à un taux de turnover élevé (près de 20 % par an), notamment chez ses profils techniques. Cette situation entraînait :

        • des coûts de recrutement importants (environ 5 000 € par embauche),
        • une perte de productivité liée au temps d’intégration des nouveaux arrivants,
        • et un impact négatif sur la satisfaction client, à cause du manque de continuité dans les équipes de production.

 

Mise en place du reporting RH

La direction a décidé de mettre en place un reporting RH mensuel, basé sur trois axes :

        1. Suivi du turnover par service et par ancienneté.
        2. Analyse des motifs de départs via des entretiens de sortie.
        3. Indicateurs de formation et d’évolution interne (mobilité, promotions, certifications obtenues).

Résultats obtenus après 12 mois

        • Le reporting a révélé que 70 % des départs concernaient les collaborateurs de moins de 2 ans d’ancienneté dans l’atelier de production.
        • L’analyse a mis en évidence un manque d’accompagnement à l’intégration et peu de perspectives de montée en compétences.
        • L’entreprise a alors lancé un programme d’onboarding renforcé et doublé le budget formation sur les profils techniques.

👉 En un an, les résultats ont été mesurables grâce au reporting :

        • Réduction du turnover de 20 % à 12 %, soit une économie estimée à 80 000 € sur les coûts de recrutement.
        • Hausse de la productivité : les managers ont constaté une meilleure stabilité des équipes.
        • Amélioration du climat social : les enquêtes internes ont montré une progression de +15 points du taux de satisfaction des collaborateurs.